Training
Je vous propose à toutes et à tous, dans la bonne humeur et sans prétention, à partir de 13 ans l’étude des armes du WANOMICHI, en EXTERIEUR.
Après 1945, O'SENSEI Morihei Ueshiba a créé une nouvelle pratique des armes traditionnelles nippones déclinée en Aïkijo (bâton) et en Aïkiken (sabre en bois). Morihiro SAITO Sensei, son dernier disciple pendant un quart de siècle, a pu codifier des formes de base (20+7) à étudier et répéter seul (SUBURI) ou à 2 dans le vide ou contre quelque chose (TANREN) pour ressentir l'impact et corriger sa forme afin qu'elle devienne plus efficace et sans danger pour ses propres articulations.
Cela permet ensuite de construire tous les enchaînements possibles (comme avec l’alphabet où les 26 lettres permettent de tout écrire). Comme pour l'écriture, on apprend laborieusement et longuement la forme et puis finalement, c'est le sens qui compte le plus.
Au départ, les outils sont prêtés. S’il arrivait qu’il en manquât, reste toujours la possibilité de déferrer quelques fourches ou piochons empruntés de la cabane de jardin !
Avec le BOKKEN et le JO, mêmes formes de corps qu'à mains nues et inversement.
Le Bokken ou sabre en bois (de 1m environ et 600g pour les adultes) Le Jo ou bâton de bois (de 1,30m et 3cm de diamètre environ). Le Tanto ou couteau de bois.
Il n’y a pas besoin de tenue particulière et on aura avantages à pratiquer dehors. On ne fera pas de chutes. Selon ses goûts personnels, on peut s’intéresser déjà aux enchaînements (en somme, la chorégraphie, les techniques) mais aussi au travail de fond et ses implications dans la vie quotidienne, dans le jeu des relations en temps réel entre les gens.
Il vous sera suggéré de ressentir ce qui se passe au niveau de vos appuis au sol, au positionnement de vos pieds ( HANMI) ; ce qui se répercutera au niveau des hanches, lesquelles, comme dans tous les Arts Martiaux, seront amenées à s'abaisser. Ainsi, vous les sentirez mieux initier tous les mouvements.
Il y aura une pratique décortiquée phases par phases (KIHON) et une pratique simultanée, ensemble avec le partenaire, où les membres, les hanches, le regard doivent être positionnés et mobilisés juste comme il faut et en même temps (AWASE).
Quels bénéfices peut-on espérer retirer de cette pratique ?
- Niveau psychomoteur prise de conscience :
- De l'environnement (le partenaire en face ou derrière, les autres à droite, à gauche…).
- De sa position personnelle dans l'espace (de face, de ¾, de profil).
- Des appuis au sol et des transferts de poids du corps, de la direction du regard.
- De la position des segments (position des pieds, des bras), des hanches, du buste, de la tête.
- Des différentes distances entre soi et le partenaire (MA-AÏ) selon la longueur de l’arme, les lignes d'attaque (direction, vitesse), les lignes de déséquilibre de soi, de l'autre. Il sera souvent question de " sortir de la ligne " et de " prendre le centre "
- Des différentes attaques (en coupant tout droit, ou de biais, ou les piques directes) ; saisir les notions d'entrer direct (IRIMI) ou de tourner, laisser passer (URA).
- Niveau moral :
- L'étiquette (l’ensemble des règles) va dans le sens du respect de l'autre et de soi-même (préserver l'intégrité physique, ne pas humilier). Il n'y a pas de compétition dans cet art martial (chacun avance à son rythme).
- La confiance en soi se (re)met en place peu à peu, en particulier chez les personnes qui ont une image d’elles-mêmes dégradée par un accident de la vie.
- Recentrer son corps dans le mouvement permet des économies d'energie et augmente la vitesse d'exécution. Le tronc, la tête et les membres retrouvent la façon d'agir ensembles vers un but sans s'éparpiller (à la manière des enfants de moins de 2 ans qui peuvent se faire très lourds et qui engagent tous le corps, la totalité de leur être vers ce qu'ils ciblent dans l'instant). Il peut s'avérer vital de retrouver cette détermination à volonté.
- Rester neutre au début du mouvement, décontracté, améliore encore cette économie (ce qui permet au pratiquant âgé d'être encore efficace) ; le partenaire en est désorienté, ne trouvant pas de point d'appui pour contrer. Il est presque toujours indispensable, pour pouvoir effectuer le mouvement, d'appliquer une frappe de diversion (ATEMI).
- Verrouiller à la fin du mouvement, émettre un souffle vocalisé, voire un cri (KIAÏ), permet de libérer la puissance maximum, indispensable face à un partenaire très puissant. On peut remplacer " mouvement " par " négociation " pour ce qui concerne les interactions dans la vie de tous les jours, dans son couple, au travail ! Insensiblement, par une pratique corporelle assidue, on peut changer son (état d') esprit.